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Les monnaies Louis XIII : un trésor numismatique à découvrir
L’époque de Louis XIII a été marquée par d’importants événements historiques, politiques et culturels. Les pièces frappées sous son règne témoignent de cette riche période de l’histoire française. Dans cet article, nous allons explorer les différentes monnaies émises sous Louis XIII, mettant en lumière leur diversité, leur valeur et leur importance dans le domaine de la numismatique.
Le règne de Louis XIII
Louis XIII hérite du trône de France en 1610, à la suite de l’assassinat de son père, le roi Henri IV. Il a seulement huit ans et accèdera réellement au pouvoir qu’en 1617, en exilant sa mère régente, Marie de Médicis. Son règne, qui s’étend jusqu’en 1643, est marqué par des conflits religieux, politiques et militaires, ainsi que par des modifications significatives dans l’administration et la centralisation du pouvoir en France. Il mène une politique forte pour rétablir le pouvoir et affirmer la puissance du pays.
Sur le plan numismatique, Louis XIII a véritablement modifié le cours de l’histoire. En 1940,
il décide d’instaurer un nouveau système monétaire avec la création du Louis d’or. Le but ? Stabiliser la monnaie, rivaliser avec les royaumes espagnols et anglais en devenant plus compétitif, et restaurer la confiance du peuple. Le 31 mars 1940, l’édit de Nantes est signé et entérine la naissance du Louis d’or.
Le Louis d’or
Une nouveauté remarquable
Le louis d’or a été dessiné par Jean Varin, sculpteur et graveur français. Sur l’avers, le profil droit de Louis XIII à la tête laurée est encadré des inscriptions latines LVD XIII (ou XIIII) DG – FR ET NAV REX qui signifient « Louis, roi de France et de Navarre par la grâce de Dieu ». Sur le revers, est inscrit CHRS REGN VINC IMP traduisible par « Christ règne vainc et dirige ». L’inscription entoure une croix complétée de couronnes royales et de fleurs de Lys.
Contrairement aux monnaies frappées jusqu’alors à la main au marteau, la création du louis d’or a été l’occasion de valider une nouvelle technique : la frappe au balancier. Cette méthode a permis de préciser la qualité des détails.
Le 10 Louis d’or
Si les demi Louis d’or, les louis d’or et les double Louis d’or étaient les trois types les plus communs, le 10 Louis d’or était l’une des monnaies royales françaises les plus exceptionnelles. Jamais mise en circulation, cette pièce de plaisir, de qualité remarquable, a été fabriquée pour les jeux de la cour. On ne sait pas exactement combien il en existe, mais très peu sont aujourd’hui connues.
Il en existe deux variantes : l’une d’elles comporte le roi avec un col drapé à l’antique dit « au buste habillé », sur l’autre, Louis XIII est représenté avec un buste nu.
Ses dimensions et son poids sont atypiques : elle fait 4,5 cm de diamètre et plus de 67 grammes.
Les autres monnaies Louis XIII
Le Louis d’or n’a cependant pas remplacé les anciennes monnaies, qui continuèrent d’être frappées de façon concomitante. Voici quelques-unes des principales monnaies Louis XIII en circulation à cette époque.
L’écu d’or au soleil
Cet écu d’or est le dernier de l’histoire monétaire française. Cette pièce d’or était encore frappée au marteau, avant de se faire remplacer son successeur, le Louis d’or.
Sur l’avers de l’écu de France, les trois fleurs de lys symbolisent la monarchie. Au-dessus, la couronne royale est surmontée d’un soleil et entourée de l’inscription suivante : “Louis XIII, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre”. Sur le revers, une croix aux bras torsadés avec des fleurs de lys est entourée de la titulature « Le Christ règne, vainc et commande ».
Le double tournois
Le double tournois est une petite pièce de cuivre, valant deux tournois, qui circulait largement dans la France du XVIIe siècle. Au revers, on trouve trois lys entourés de la valeur de la pièce et la marque d’atelier indiquant sa provenance.
Malgré sa petite taille, le double tournois était une monnaie importante pour les transactions quotidiennes, notamment dans les échanges de faible valeur.
Les gravures sur cette pièce sont généralement moins détaillées que celles des écus, mais elles reflètent néanmoins un certain niveau de précision artistique. Parmi les exemples les plus emblématiques de cette monnaie Louis XIII, on peut citer le double tournois au buste enfantin ou à la vieille tête de Varin.
Le quart d’écu
Le quart d’écu est une pièce d’argent de taille intermédiaire d’environ 30 mm. Désignant initialement les monnaies d’or du Moyen Âge, ce terme est appliqué aux monnaies d’argent sous l’Ancien Régime.
Cette pièce était appréciée pour sa qualité et sa régularité de frappe, ce qui en faisait un moyen de paiement fiable et largement accepté.
Les gravures sur le quart d’écu sont réalisées avec une grande attention aux détails, mettant en valeur le portrait du roi ou les éléments décoratifs tels que les fleurs de lys et les armoiries.
Le demi-franc
Le demi-franc est une pièce d’argent de taille moyenne, valant la moitié d’un franc. Elle présente le portrait du roi sur l’avers, accompagné de ses titres et de son nom. Au revers, on trouve des inscriptions indiquant la valeur de la pièce et des symboles héraldiques tels que des couronnes et des croix.
Le demi-franc était largement utilisé dans le commerce intérieur et extérieur, en raison de sa valeur stable.
Les monnaies françaises de l’époque du roi Louis XIII constituent un véritable trésor numismatique, et illustrent la diversité et la richesse du système monétaire français à cette époque. Leur étude permet de mieux comprendre cette période tumultueuse, tout en offrant aux numismates du monde entier la possibilité de posséder un morceau authentique de l’histoire française.
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